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texte 34 Le présent du courage, répondre à Badiou par Jean Pierre Ceton
Répondre à
Alain Badiou ("Le courage du présent", Le
Monde daté du 13-14 février 2010), puisque
tout lui semble permis dès lors qu'il clame que l'idée
du communisme n'est pas finie. En revanche, le modèle soviétique, les
dictatures communistes du passé c'est fini, même s'il en
existe encore sur la terre, et de la pire facture, comme la Corée
du Nord. Et de grâce il n'y a pas à chercher à
les réhabiliter, tout comme on ne défend plus la colonisation, ou
alors comme la droite le fait, pour y trouver des aspects positifs. La démarche de
Badiou part du constat que nous vivons un « temps
désorienté ». Pourtant après bonne réflexion,
on peut penser qu'il ne faut pas faire ça. Qu'il ne faut plus faire ça. Certes on peut toujours vouloir
transmettre tout ce que nous pouvons, nous devons proposer ce que nous savons, mais pas proposer un principe
d'orientation. Car ce serait vite l'imposer à la manière
dont il a été adressé -ou l'est- à la jeunesse populaire à
Cuba, en Corée du nord ou en Iran par exemple, manière
plus fasciste que démocratique ou égalitaire. Bien sûr le
principe d'orientation de Alain Badiou, c'est l'hypothèse
communiste et ses 3 axiomes. Visitons-les. Enfin 3ème axiome: « l'organisation du travail n'implique pas sa division ». Il s'agit là soit d'une vision pré-industrielle, soit d'une vision artisanale qui n'est pas forcément fausse mais qui n'est pas franchement actuelle. Par exemple, on peut tout faire sur place dans certains domaines avec un seul ordinateur. Ou alors, s'il s'agit d'un travail à multiples compétences, on choisit de le faire faire par ceux qui ont les meilleurs outils dans chacune des compétences requises.
Que faire? comme disait
Lénine. Selon Alain Badiou, avoir le courage d'attendre. Donc
le grand soir? Non, plus la peine, ça c'est l'erreur. En outre
que cette attente est plus calquée sur celle du messie que sur
une option de raison, c'est à tout moment et partout qu'il faudrait
avoir l'impatience courageuse d'intervenir, en particulier sur
l'accumulation des couches idéologiques. En effet, la transformation
mentale, la désinscription de mille points idéologiques corrompus réclame un présent de courage.
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05/05/2010
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