"Au
commencement était le
verbe, mais ensuite, et surtout, il y a eu l’écrit..."
Cette phrase de
Jean Pierre Ceton, extraite des Voyageurs
modèles, exprime la grande réjouissance de
l'écrit que nous ressentons.
- Elle signale aussi la formidable victoire de
l'écrit, victoire sur la barbarie générale, si
l'on considère
l'écrit comme saut de civilisation...
"Car avant la
naissance de l’écriture, il n‘y avait pas
d’écrit, même si c’est une réalité difficile
à se représenter de nos jours. Ensuite l’écrit
s’est formidablement développé à travers le livre
imprimé. Et maintenant oui, il y a l’écrit
numérique omniprésent sur les écrans d’ordinateurs
et sur le réseau mondial de communication...." poursuit
JPC
- Il n'y a en effet jamais eu autant
d'écrits dans le monde et jamais autant de
perspectives
de développement de l'écrit.
- Jamais autant d'écrits diffusés
assurément, jamais
autant de gens
qui écrivent ou qui veulent écrire.
- Désormais tout
le monde veut ou voudrait écrire, raconter
sa vie, se libérer de drames ou de traumas, fixer de
l'imaginaire, formuler du désir ou du rêve...
- A se demander si la pensée, le mental
peuvent
suivre. Car l'écrit hélas peut n'être que
répétition,
ressassement ou simple développement paranoïaque...
- D'un autre côté, la
pratique de l'écrit conduit
en général au bouillonnement de la
pensée, à la novation conceptuelle, à
l'invention du monde ...
- Ainsi la modification
du langage, par exemple dans la façon de nommer, entraine une
modification de la vision de la
vie, voire de la vie elle-même.
- Le
développement général de l'écrit repousse
les frontières de l'humain.