"Dès l'origine, l'islam
reconnaît tout ce qui appartient à ce monde: la
propriété, manger, voyager, avoir des femmes".
Cette phrase signée dans
Le Monde par Adonis (poète
écrivain), visait à affirmer que
l'Islam était une religion tolérante et pas du tout
intégriste comme les intégristes voudraient qu'elle soit.
Ce que nous voulons bien admettre.
Cependant essayer de transposer cette
phrase au féminin en "manger, voyager, avoir
des hommes..." suffit à démontrer que
la religion est un monde d'hommes.
Remarquez, les religions ont toujours été
basiquement un monde d'hommes, avec comme objectif essentiel
de conserver en l'état le
monde, supposé de nature, en fait le monde des hommes
historiques.
Et comme perspective d'en rester à la
fatalité. Donc de refuser l'aventure humaine, celle des hommes
et des femmes...
Mais est-ce que les convictions en général
sont liés au machisme?
Oui les convictions en
ont tout l'air, elles qui s'installent à la
manière dont le chien qui mord a pour détermination de ne
pas démordre.
N'est-il pas surprenant que les croyants avancent leurs
convictions avec la certitude d'avoir raison et même souvent la
supériorité de croire avoir raison sur les autres.
N'est-il pas angoissant que les militants
de tous bords, exprimant des convictions
tellement différentes, veuillent cependant tous absolument les
imposer aux autres, chacun se dressant le buste fort de sa conviction?
Encore plus angoissant le fait que la preuve de la conviction se fasse
par la conviction même. Au fond, qu'elle s'autoalimente le plus
souvent de façon unidirectionnelle.
Dans des moments de calme, devant ce spectacle inouï
de l'étalage de convictions si abruptes, au point
qu'elles provoquent la guerre à l'intérieur même
des clans ou des partis,
on perçoit qu'elles relèvent clairement d'une
problématique mentale, celle du machisme entre autres...
En tout cas on peut clairement repérer une rage
indépendante du sujet de la conviction. Quelque chose qui
relève de l'affectif et qui conduit à la mauvaise foi.
On comprend qu'en-deçà
de l'expression même de la conviction interviennent des
fonctionnements mentaux, plus ou moins simples, plus ou moins
complexes, qui dépassent le porteur de la conviction...