texte
16Perte ou gain des valeurs? par
Pauline Dezert
Même
des
aspirants de gauche candidats usent de cette phrase
fatale selon quoi notre monde aurait perdu ses valeurs et ses
repères. Du coup se perpétue,
s’installe et
s’authentifie ce discours, comme si notre société n’en
avait pas
produit de nouvelles et de
nouveaux!
On renvoie au texte de JPC Sortir de la
régression qui liste
tout un tas de valeurs propres (et nouvelles) à cette
époque…
Hélas les chantres de la perte des valeurs alimentent
l’intégrisme, ils
devraient en avoir conscience, ne l'ont-ils pas? qui en suite vont se
plaindre que la population adhère fortement aux
idées intégristes...
On doit s'en inquiéter puisque ce discours-là est le
moteur
même du développement des intégrismes et autres
extrémistes nostalgiques.
En
effet, si notre
monde a perdu ses valeurs et ses repères, autant revenir
à ce qui
existait avant, donc aux valeurs ancestrales qui n’étaient pas
toutes
d’ouverture, d’égalité ou de respect, convenons-en!
Autre cliché que l'on doit supporter comme refrain de la
chansonnette des discours tout faits, nous serions une
génération qui ne saurait pas ou n'aurait pas su
transmettre ses valeurs
à ses enfants.
Ah bien sûr, on ne transmet plus la ferveur de la guerre ni
celle de l'honneur à tout prix qui conduisait aux tueries
collectives ou
aux duels d'avant le jour...
Oui
c'est vrai, nous ne transmettons plus que la femme est le sexe faible,
ou que notre culture ou religion est supérieure aux autres...
Nous ne léguons plus l'intolérance ni la
haine de l'étranger. Nous ne transmettons plus
l'idée que la
vie sur Terre n'a pas d'importance et qu'en conséquence la vie
individuelle n'en a pas non plus...
C'est vrai beaucoup de principes et pratiques barbares ne sont plus
inculqués
(taper sur les doigts avec règle plate ou
tirer les oreilles des enfants, couper les mains ou les langues des
brigands, castrer les hommes
vaincus, couper les seins des femmes des peuples occupés etc.)...
Perte de la morale, entend-on également, on
n'apprend
plus
la morale aux enfants comme on le faisait, sauf que c'était bien
souvent une
façon de brider
l'individu ou de le mater. Pour qu'il aille faire la guerre les doigts
sur la couture du pantalon et se conduise comme fidèle à
l'église. C'est assez curieux en tout cas d'accuser les jeunes gens d'aujourd'hui
de ne pas avoir de morale, eux qui sont très majoritairement non
racistes, contre la peine de mort, pour la paix, la justice, la
solidarité etc. Certes, dit JPC, on est bien passé de la propagande à la communication,
mais il reste encore un peu quelque chose de la première.En fait, on est toujours décalé dans le jugement sur le
temps présent,
a fortiori quand la marche du monde
s'accélère sans d'ailleurs qu'on sache pourquoi...
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